Le rapport que certains pianistes ont avec leur accordeur de piano est très important.
Quand un pianiste trouve son accordeur, il lui reste fidèle pendant des années.
Il y a l’accordage de piano mais il y a aussi l’accord entre pianiste et accordeur.
Ce texte d’Alain Armel accordeur de piano l’exprime bien :
Ce sacré Léo, un jour de juin 1969 entouré de jacques Brel, après un dîner,soirée bien arrosée Avenue Mac Mahon 17ème Arrondissement Paris. Il me dit: mon cher Armel , note bien sur tes tablettes ce que je vais dire devant témoin: quand je serai au ciel tu m’expédieras un piano grand concert noir et surtout accorde-le moi avant. Tu comprends, rien ne dit que là-haut je trouverai un bon accordeur à vrai dire; je ne connais personne… ET jacques à son tour: non!… Pour moi pas de piano, tu connais mon Bechstein, mais là où je vais je ne trouverai peut-être pas de porteurs, si un jour je décide de ne plus habiter devant ce zigoto, non moi je me contenterai de ma guitare et je compte sur toi de me l’envoyer dans son étui, avec quelques jeux de cordes acier à boules… Cette émouvante conversation sur le sujet s’est terminée tard vers 2 heures du matin. J’ai toujours servi avec fierté les plus grands de ce monde, en Musique classique, en Jazz et la variété, les poètes, la bande des quatre, grâce à mes pianos. J’ai commencé tellement-tôt que parfois je me dis tu as cent ans Armel » AVEC LE TEMPS «